Vacances Histoire de Syracuse (Sicile)

Si vous ne devez voir qu'une ville en Sicile, c'est bien celle là. Décrite par Cicéron comme « la plus belle cité du monde », on peut dire qu'elle est au moins la plus belle cité de l'île. Syracuse fut la plus riche de Sicile pendant des siècles. Créée par les corinthiens en 734 avant J.C, c'est d'abord sur l'île d'Ortygie qu'ils s'installèrent. Du grec Sirako qui signifie marécage, elle devint rapidement la ville la plus riche du monde grec grâce à sa terre fertile.

Longtemps désirée par les Romains, la ville résiste, notamment grâce au génie de l'un de ses célèbres habitants : Archimède. On raconte que celui ci avait imaginé des miroirs géants qui, reflétant les rayons du soleil dans les voiles des ennemis arrivant, réussissait ainsi à les brûler. Ce qui est sur, c'est qu'Archimède était un véritable défenseur de la ville en inventant des machines permettant de faire fuir l'ennemi comme des catapultes ou des meurtrières. L'homme n'était donc pas qu'un scientifique enfermé dans son bureau pour trouver Pi, c'était aussi un homme d'action !
Mais ces efforts restent vains devant la suprématie des romains qui s'emparent de la ville en 212 et qui tuent par la même occasion le fantastique génie. De sa présence dans la ville, il reste l'une des places principales de la ville, la place Archimède.

La ville est divisée en deux parties principales : Néapolis qui abrite un parc archéologique fabuleux et l'île d'Ortygie qui a réutilisé ce passé antique pour des constructions plus modernes. Ainsi au bout de l'île, le château fort commandé par Frederic II fut construit sur les restes du temple d'Héra. De même pour le dôme qui se sert des colonnes de l'ancien temple d'Athéna pour renforcer sa structure. Une seule marque visible de l'antiquité dans Ortygie : les ruines du temple d'Apollon.
Ortygie signifie « caille » en grec ancien. Le quartier porterait ce nom depuis que la patronne de la ville, Santa Lucia, aurait fait tomber du ciel en 1646 des centaines de cailles pour nourrir les habitants en temps de famine.